Risque de contrepartie

Qu'est-ce que le risque de contrepartie?

Le risque de contrepartie désigne le risque de pertes potentielles attendues qui pourraient survenir pour une contrepartie en raison d'un défaut à l'échéance ou avant du contrat dérivé par une autre contrepartie à ce contrat dérivé. Elle est répandue dans tous les types de transactions lorsqu'elles sont effectuées par l'intermédiaire d'une contrepartie centralisée ou si les transactions sont effectuées sur le marché de gré à gré (OTC); cependant, le niveau de risque est comparativement très élevé dans le cas des contrats dérivés de gré à gré.

Exemples de risque de contrepartie

Exemple 1

ABC Bank a investi dans les débentures non convertibles de Ray Housing Finance qui ont une échéance de 10 ans et versent un coupon semestriel de 5% par an. Si Ray Housing Finance ne parvient pas à effectuer le paiement du coupon et du principal, le risque qui en découle pour ABC Bank est le risque de contrepartie.

Exemple 2

La banque Alpha a conclu un accord de swap de taux d'intérêt (IRS) avec la banque bêta pour payer un intérêt fixe de 5% sur un montant notionnel de 25 millions de dollars payable semestriellement et recevoir un taux variable basé sur le LIBOR à 6 mois.

Pour tenir compte du risque découlant d'un tel contrat IRS, Alpha Bank est tenue de calculer son exposition en cas de défaut au moyen d'une méthode connue sous le nom de méthode d'exposition actuelle basée sur l'échéance du contrat dérivé, le type de contrat (intérêt ou contrat de change) et la notation de crédit de la contrepartie, c'est-à-dire la banque Beta, et doivent donc conserver un certain montant de capital à titre de provision pour le défaut résultant de ce risque de contrepartie.

Entreprenons des calculs basés sur des données hypothétiques.

Ainsi, 0,38 million de dollars est le montant de la provision que la banque alpha constituera pour tenir compte du risque de contrepartie découlant de la conclusion d'un accord de swap de taux d'intérêt avec la banque beta.

Comment le réduire?

  • L'un des moyens les plus efficaces de réduire le risque de contrepartie est de négocier uniquement avec des contreparties de haute qualité avec des notes de crédit élevées telles que AAA, etc. Cela garantira un meilleur CRM et réduira les risques de pertes futures.
  • La compensation est un autre outil utile pour réduire ce risque. Normalement, il y a plusieurs transactions effectuées par des financiers entre eux, par exemple entre deux contreparties, il peut y en avoir plusieurs, certaines auront une valeur positive (gain MTM) et certaines auront une valeur négative (perte MTM). En compensant ces positions, la perte peut être considérablement réduite et le risque de contrepartie peut être considérablement réduit.
  • La garantie est un autre outil utile pour réduire ce risque et implique le placement de garanties de haute qualité telles que des espèces ou des titres liquides, ce qui aboutit à terme à une réduction de l'exposition nette.
  • La diversification est un autre outil pratique pour réduire, voire éliminer complètement le risque. En négociant avec plusieurs contreparties, il n'y aura pas une seule contrepartie avec une forte exposition, ce qui aidera à réduire une seule contrepartie.
  • Ce risque consiste à passer des transactions bilatérales à des transactions centralisées dans lesquelles toutes les transactions sont effectuées avec une contrepartie centralisée (comme les bourses et les chambres de compensation) qui éliminent le risque spécifique mais donnent lieu à un risque systématique.

Importance

Ceci est très important et va au-delà du risque de crédit et est répandu dans la plupart des transactions effectuées.

# 1 - Transactions repo

Il s'agit essentiellement d'accords commerciaux à court terme entre institutions financières qui sont généralement garantis par des garanties liquides sur lesquelles une décote est appliquée pour atténuer le risque de contrepartie.

# 2 - Dérivé OTC

Comme mentionné ci-dessus, il s'agit d'échanges bilatéraux entre deux contreparties et prennent principalement la forme de swaps de taux d'intérêt (IRS).

# 3 - Forwards Forex

Ces contrats ont généralement une durée plus longue et impliquent un échange de montants notionnels et, à ce titre, comportent un risque de contrepartie élevé.

Comparaison entre le risque de contrepartie et le risque de crédit

DétailsRisque de contrepartieLe risque de crédit
SensCela découle également de l'incapacité ou du défaut d'effectuer un paiement, mais le montant de l'exposition n'est pas prédéterminé.Le risque de crédit est la possibilité de perte en raison d'un défaut de paiement dû à l'incapacité ou au refus d'un emprunteur de s'acquitter de sa responsabilité. Dans ce cas, le montant de la perte est prédéterminé.
PortéeIl est le plus pertinent sur les marchés dérivés et en particulier les transactions OTC.Le risque de crédit trouve sa pertinence dans les prêts et avances accordés par les banques et les institutions financières.
Sous-ensembleIl s'agit d'un sous-ensemble du risque de crédit.Il inclut également le risque de contrepartie.
ExpositionL'exposition au risque du compte varie en fonction de la position MTM à la date du défaut.L'exposition au risque de crédit est en grande partie prédéterminée et ne varie pas.

Conclusion

Il s'agit d'un risque important qui doit être bien surveillé et qui implique un calcul complexe en raison de sa complexité inhérente et des multiples facteurs qui l'affectent. Il est observable dans les instruments dérivés qui sont eux-mêmes en constante évolution, ajoutant encore à sa complexité. Les institutions financières, y compris les banques, occupent une position énorme dans l'exposition aux dérivés, ce qui attire le risque de contrepartie et doit le gérer efficacement, car les événements passés ont montré que ce risque avait un impact catastrophique sur les marchés financiers mondiaux.